Une Austin blindée dans la Guerre Civile Russe (Danmo 1/35)

C'en est enfin fini de l'histoire de Loulia et de sa famille, J'aurais pu ajouter des milliers d'autres trucs, mais je crois que je n'avais jamais fait une scène aussi dense sur un aussi petit espace...
il faut savoir s'arrêter!









Les détails... Que sont-ils devenus... J'ai hésité mais je vous l'inflige quand même, personne n'est obligé de lire!? 




Vassili a survécu à l'offensive avortée sur Moscou mais blessé dans la terrible retraite qui a suivi, il a perdu un bras ce qui lui a peut-être valu la chance d'être évacué sur un navire de guerre français en Mer Noire au moment de la débâcle des armées blanches. Rescapé de la grippe espagnole, il deviendra le célèbre "taxi manchot" des nuits de Pigalle avant de mourir tué dans un bomabardement allié de la banlieue parisienne en 1944. Trop ivre pour avoir entendu l'alerte...

Varia Fédorovna n'aura jamais plus de nouvelle de Pétro, son premier mari, le père du petit Vassili. Contrainte de passer de l'un à l'autre au gré des troupes occupant la maison, elle finira par épouser le commissaire politique d'une unité mécanisée de l'armée rouge (j'ai failli faire une photo avec une Austin Kégresse et un soldat rouge!) qui l'emmènera vivre à Rostov avec lui. Elle travaillera dès lors dans une usine de constructions mécaniques qu'elle suivra dans l'Oural en 1941. Elle finira sa vie à Omsk en 1975 où elle sera honorée par les autorités comme "héroïne du travail socialiste" en présence de son fils et de Léonid Brejnev en personne!.



Lors de l'effondrement de l'insurrection des cosaques du Don, Fédor choisira de fuir vers le Kouban avec ses deux derniers chevaux attelés à un char chargé de ses biens les plus précieux. Il laissera Loulia sur place pour garder la maison et c'est elle qui refusera mordicus qu'il emporte la machine à coudre. L'exil ne lui portera pas chance : contraint d'abandonner ses biens au fil de la retraite, il mourra du typhus au bord de la mer d'Azov sans amis ni témoins... Aucune tombe ne marque l'endroit où il fut enterré.

Loulia veillera sur sa maison envers et contre tous avec sa belle fille. Elle devra loger les troupes de passage, rouges ou blanches, et se garder des brigands de tous poils. Ainsi disparaîtrons le bétail, la basse cour, les outils et les meubles, mais elle sauvera sa machine à coudre. lors de la grande famine de 1921/22 elle partira avec elle vers Rostov où elle sera recueillie par Varia malgré les froncements de soucils de son mari. Couturière pour les uns et les autres, elle deviendra surtout la surveillante implacable de l'appartement collectif numéro 11 et de l'immeuble dans son ensemble. S'il est probablement faux que ce soit elle qui ait été responsable de la dénonciation qui valut à son gendre de disparaître lors des grandes purges de la veille de la seconde guerre mondiale, son autorité se maintint jusqu'à sa mort lors des combats de 41 contre les Nazis. Elle avait refusé d'être évacuée parce qu'on lui refusait d'emporter sa machine avec elle.



Vassili Petrovich fut adopé par son beau père et grandit à Rostov où il fut formé à l'Institut Superieur de Mécanique Révolution Rouge. Responsable un temps d'une station de tracteurs dans un sovkhoz du Bas Don, il entra dans l'armée où il rejoignit naturellement une unité de char. Il perdit un bras à Berlin (comme son homonyme) et finit la guerre colonel de la garde, deux fois héros de l'Union Soviétique. Général en retraite, les plus anciens de ce forum l'ont certainement vu invité lors des débats qui suivaient aux "dossier de l'écran" les films sur les grandes batailles de la Seconde Guerre Mondiale...
Il est mort juste après la chute de l'URSS dans un monde qu'il ne comprenait plus.

Voilà voilà, désolé pour la longueur, j'aime trop écrire des romans sur mes maquettes!

Un seul mot : Splendide ! et même deux : Magnifique ! 

Tu viens d'inventer le 8éme art...

Loulia me rappel ma grand-mère, couturière et matriarche, qui ne s'est jamais séparé de sa Singer, souvenir souvenir .............

Merci Gilles pour ce superbe moment de maquettisme, où ton dio est un d'un parfait équilibre, tout est à l'équilibre, un immense

Bravo également pour ces instant de vie, commençant sur le Don et se finnisant, souvent mal, quelques part en Europe (même si je n'ai pas la Général des dossier de l'écran, à mon âge, au mieux j'avais droit au film, mais pour le dossier, direction le lit

content de t'avoir rappelé ta grand mère!
Loulia doit beaucoup à la mienne!

du travaille magnifique de toute beauté   ; il y a juste un mais mon amie tu a pas mie la toile d'araignée 

L'ensemble est magnifique, c'est injuste pour tout le reste mais c'est qu'en même le toit de chaume qui me fait craquer

Quel bel ensemble !!!  Et recto-verso, en plus !

Merci de nous proposer une si belle réussite !

Je dois avouer : très amateur du travail du bois, ce que j'ai regardé en premier, c'est le cadre entourant le diorama...  Mais quand j'ai vu ce qu'il y avait dessus, je n'ai plus vu le cadre ! 
C'est beau, c'est propre, quel travail ! 

Merci à vous tous!
La toile d'araignée j'y pense encore...

C'est juste parfait, et voilà ce que j'aimerais un jour qu'il se dégage de mes propres scénettes. Quelle ambiance, et aucune fausse note, avec une histoire en sus. Que demander de plus ? 

Vraiment superbe !!!! Merci de partager cette belle réalisation !

Un beau diorama + un beau scénario = un beau film . 

salut Gilles magnifique petit dio du grand art 

magnifique

Un grand merci à tous pour vos remarques et votre soutien!

Une magnifique réalisation, à tous points de vues.

une vraie petite merveille!!!!!   

C'est superbe, et quel travail ! 
Je me fais violence pour peindre les accessoires d'intérieur, alors je salue ta patience et ta minutie.

D'autant que faire une bâtisse et son intérieur cela triple le volume de travail d'un diorama.

Et la petite touche de bleu sur cette isba typique, ça donne une note de fraicheur.

Un grand merci à tous les trois!

C'est drôle, mais avec les petits détails, il y a une sorte d'engrenage : parfois c'est une corvée, mais si on se fait prendre on pourrait continuer à l'infin, le dur est de se décider à arrêter!

Bravo Gilles et encore merci de nous faire rêver avec tes montages de la mort qui tue et avec la belle histoire qui y rapporte. Un montage qui a une âme, ça change la façon de le regarder......
Encore chapeau bas , l'artiste

Superbe réalisation, bravo et merci du partage.

Merci à tous les deux!